ESPRIT ES TU LA ???
Le sujet consacré à "la moto vue par une jeune fille" avec une vidéo ma foi, sympa, a suscité quelques commentaires et envois de messages laissant entendre que tout n'est pas si rose que ça dans le monde des motards et que bien souvent sous le casque, il y a autant de "connards", "beaufs", "individualistes" (Sic) et de gens bien que dans celui de l'automobile ou autres communautés.
Ben oui ! Le monde de la moto n'est rien d'autre qu'une réduction de notre société avec ses défauts, ses qualités, ses problèmes, avec des gens d'origine très différentes mais je crois aussi avec quelque chose de plus que je développerai plus loin.
Aussi loin que je me souvienne, dans ma petite expérience de motard, on a toujours essayé de classer les gens dans des catégories différentes, souvent pas très objectivement et toujours en fonction de sa façon propre de considérer les choses.
Ainsi certains se sont vu classés parmi les "Routard", les "Purs", les "Sportifs", les "Frimeurs", les "sectaires" que sais-je encore; tout cela en fonction de sa pratique de la moto, régulière ou pas, par tous les temps ou seulement sous le soleil, de la marque ou du modèle de bécane possédé, de son appartenance à tel ou tel club.
Il est vrai que certains ont érigé la pratique de la moto en reflet de leur statut social, ne chevauchant que des machines très chères et ne côtoyant que certaines catégories sociales élevées, d'autres à l'inverse optent pour le mélange des genres et n'accordent aucune importance au statut, privilégiant le plaisir de partager une passion.
Mais, au fait, quid de l'"ESPRIT MOTARD" ??!!
C'est en écrivant ce texte que je me suis rendu compte que c'est quelque chose de très difficile à définir.
Il est (selon moi) l'expression, née dans les années 50/60/70, d'une certaine idée de la "chevalerie" ramenée au monde des motocyclistes. A cette époque il y avait beaucoup moins de deux roues qu'aujourd'hui et le fait, déjà, d'avoir choisi ce mode de déplacement vous classait dans une catégorie à part, pas toujours glorieuse où souvent motard rimait, dans l'esprit des gens, avec "blouson noir" et tout ce qui en découle de péjoratif.
L'esprit c'était d'appartenir à une sorte de confrérie ou en plus de pratiquer la courtoisie et la solidarité, il était de rigueur de ne jamais croiser un motard sans le saluer, de ne jamais laisser un motard en panne sur le bord de la route ( NDLR :quoique !! et j'ai des noms !!), de rouler par tous les temps pour participer à des rassemblements ou concentrations et cela uniquement pour se retrouver entre motards autour d'un feu et discuter de moto avec des personnes parlant la même langue de la passion et surtout sans distinction d'origine, de race, de marque etc.
La plupart du temps, les motards se regroupaient au sein de clubs et si l'on se réfère à l'évocation émue de certains, célèbres ou non, il y régnait une ambiance et une amitié qu'on a du mal à retrouver aujourd'hui. Il n'est pas rare de retrouver de nos jours, des membres de ces associations qui, plusieurs décennies après, ont plaisir à se retrouver,avec la même flamme dans les yeux, la plupart d'entre eux n'ayant jamais cessé de pratiquer la moto.
Tous les clubs se connaissaient, tous avaient un surnom, un pseudo. Pour ne citer que nous, le "Moto Club de Forbach" était connu dans toute la France et bien ailleurs, du seul fait de la participation de ses membres à de nombreux rassemblements ou manifestations motocyclistes et, c'est encore vrai aujourd'hui.
Il paraîtrait, aux dires de ce que rapportent des potes motards qui participent aux rassemblements actuels qui renaissent des cendres des anciennes concentrations, que cet "esprit" revienne.
Bizarrement, il est habité par des "quadraquinquasexa" (voire plus), ceux là même qui l'ont animé jadis et qui après une longue traversée du désert, la maison payée, les enfants casés et divers soucis oubliés se remettent à l'ouvrage.
Je ne voudrais pas insinuer que les jeunes motards ( les moins de quarante ans) ne sont pas animés du même esprit mais c'est difficile de parler de la guerre des tranchées aussi bien que ceux qui l'ont vécue.
Alors, OUAIS !! moi j'y crois à l'esprit motard !! même si j'ai du mal à l'expliquer. Quand je suis sur ma moto, j'ai le sentiment de franchir les portes d'un autre monde, d'être un homme libre, de faire partie d'une communauté à part et si par bonheur je croise un motard et qu'il me rende mon signe de la main, je suis hyper content. S'il ne me le rend pas, alors je me dis qu'il ne s'agit que d'un motocycliste et qu'il a parfaitement le droit de ne pas partager ma passion et mon enthousiasme.
En ce début de troisième millénaire, le monde a changé et celui des motard n'a pas échappé à cette evolution. Il y a beaucoup de deux roues en circulation et la plupart de leurs utilisateurs n'ont rien à faire de nos fadaises, nostalgies et autre esprit. Il s'agit pour eux de se déplacer avec un véhicule pratique, rapide et qui se joue des embouteillages. D'autres n'y voient qu'un simple objet de loisir. Ce sont des motocyclistes mais pas des motards et on ne peut rien leur reprocher au nom d'une passion.
Alors, motard, pur, frimeur, kéké, sportif, routard ou simple utilisateur d'un deux roues à moteur, l'essentiel est de trouver son plaisir où il est, en le partageant, de se faire plaisir en roulant, à sa guise sans emmerder les autres.
Clé de quatorze aux motards et que "sainte Gamelle" veille sur vous.
Dany
P.S.: j'espère ne pas avoir allumé une autre mêche....
Je n’avais jamais roulé un engin à 2 roues « à part un scooter d’un copain à ma fille ainée juste sur 50 m le tour d'un pâté de maison quoi! une catastrophe presque la peur de ma vie....
Poussée par un Ami j’ai fait l’acquisition d’une 125 cm3 il y à quelques années avec ma Kimco Zing j’ai fait 26500 km presque toute seule ) après je voulais me prouver que j’étais capable alors j’ai décidé de m’inscrire au permis moto une très bonne expérience « Merci à Alain mon moniteur » je me suis retrouvée en compagnie de gamins de 17 ans au code et à la conduite les jeunes étaient moins âgés que mes propres enfants c’était très bien ils avaient beaucoup de respect pour ma démarche et ça s’est très bien passé (j’en ai chié et j’en ai même pleuré certains jour sur le plateau sous la pluie dans le froid) la route c'était plus simple mais on s’est soutenu moralement et le jours de l’examen il n’y avait pas de problème se sexe ou d’âge de catégorie sociale on était tout simplement des candidats au permis moto et je l'ai eu mon permis c'est même un gendarme qui était examinateur.
Et de nos jours tous ces Kékés sexagénaires qui se sentent supérieurs au autres qui pensent avoir acquis le macadam en même temps que leur permis ils n’avaient pas besoin de passer l'examen en 3 étapes ( code, plateau, route) il y à 45 ans les choses étaient différentes c’était plus simple je voudrais bien voir certaines personnes ne serais-ce qu’à l’examen du code aujourd'hui.
Ca fait 4 ans ½ demi que j’ai mon permis et j’ai parcouru environ 40000 km depuis au début j'ai roulé en compagnie de mon mari et d’un autre groupe de motards ils étaients contents d'avoir une fille avec eux ssur les longs trajets ils s'inquietaient toujours de ma petite personne mais je m'assume et je suis toujours la meute.
Maintenant cela fait quelques années qu’on roule avec les « MOTOSAPIENS » et ça se passe très bien on est que 2 filles au club à avoir le permis (mais Patthy elle c'est une PRO est venue au monde avec sa moto) quand à moi je suis encore un bleu au club et je ne souhaite pas de traitement de faveur parce que je suis une fille je suis un caméléon et il faut que je m’adapte j’ai des amis au club mais ça à été dur certaines fois. Quelques personnes se sont séparées de nous sous prétexte que les femmes sont faites pour être au fourneau mais il faut de la place pour tout le monde sur la route.
En tout cas moi je suis très fière d’avoir mon permis et lorsque je suis avec ma moto JE SUIS UNE MOTARDE n’en déplaise à certains j’ai autant mérité ma place sur la route que les hommes.