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Les Motosapiens de Spicheren
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13 janvier 2009

Les tribulations du motard en bois

CHAPITRE XX

Un nouveau destin ….

Les jours, les semaines, les mois et les années s’écoulent au château de Schoeneck.

Tristan en a fait un haut lieu des rassemblements de cavaliers d’origine et horizons divers qui y viennent pour s’affronter dans des courses endiablées, partir en groupe à la visite des Vosges toutes proches ou d’autres contrées ou, tout simplement, pour le plaisir de se retrouver autour d’un pot ou d’une bonne table et discuter des dernières innovations en matières de cavalerie.

Les plus assidus sont ceux de la région Forbach, Roswel , Rüschlingen et Sankt Affort.

Dannakrappen étonne toujours par ses idées et ses inventions qui dépassent de loin la seule pratique du cheval (schwall). La transmission hélicoïdale par arbre et torsion a été améliorée, a été à l’origine d’autres techniques appliquées à tous les domaines de la vie courante.

Un jour, il accouple deux roues en bois  l’une derrière l’autre avec deux bras de charrette, y pose un tabouret et entreprend de faire rouler cet engin bizarre. Il est bien naïf, jamais telle monture ne roulera. Pas d’équilibre et de plus, pour adapter une transmission hélicoïdale….!?

Françoé anime les soirées en racontant des anecdotes sans fin. Ses comptes rendus sur les essais de Dannakrappen avec son nouveau jouet à deux roues sont impayables. On y apprend comment l’inventeur s’est payé quelques arbres en dévalant les pentes du Schoeneck sans pouvoir s’arrêter ou,  comment Doumé, voulant l’imiter s’est retrouvé dans le ruisseau en contrebas à tenir la conversation aux truites. Il travaille également à la création d’une structure caritative destinée à aider les plus pauvres. Avec l’aide de Dannakrappen, il construit une charrette capable d’emmener du matériel dans des contrées lointaines.

Doumé, quand il n’assiste pas Dannakrappen dans ses délires inventifs,  améliore sans cesse ses recettes et est devenu le champion incontestable et incontesté  du Kèzeukourreu, peaufine ses cakes à la viande de porc et aux olives et met au point une nouvelle manière d’accommoder le choux qui pousse en abondance ici, avec du poisson. Il envisage aussi d’implanter dans la région une nouvelle race de chiens au nom bizarre, susceptible de s’acclimater à cette contrée réputée pour ses hivers glaciaux. Son fils qui cherche encore la formule de calcul de la surface du cercle, le soutient dans cette aventure

Philou courre après tout ce qui bouge et se tire des bourres mémorables autour du château. S’il continue ainsi et s’il trouve des mécènes, il pourrait bien faire quelque chose…Avec toutes les épaves laissées par Dannakrappen, il pense sérieusement à monter un groupe de transport de denrées diverses.

Le grand James dont le nom cache bien ses origines du lointain Est, observe attentivement et avec beaucoup de philosophie,  cette agitation et se dit qu’il serait temps qu’il se remette à l’équitation, tout comme Mickélé, qui tient taverne dans un endroit qui, bizarrement, porte le même nom que le château de Tristan.

Il y en a bien d’autres encore qui, attirés par cette ambiance, se rapprochent de ce groupe.

Les liens qui les unissent semblent indestructibles même si parfois l’un ou l’autre pète une rêne.

Au cours des ans, une complicité s’est créée sans qu’ils s’en rendent compte et les voilà à ne plus pouvoir se passer les uns des autres.

Il semblerait que la vie puisse continuer ainsi, sans problème, dans l’insouciance, la bonne humeur et l’amitié.

Mais c’est sans compter avec la jalousie des voisins qui voient d’un mauvais œil cet arriviste qui a réussi en quelques années à s’attirer la sympathie de tous les serfs de l’environnement et d’ailleurs et surtout,  dont les soirées et les réceptions, font référence et grand bruit jusqu’au confins de la Lotharingie. Ils ont grande crainte que sa réputation ne leur fasse de l’ombre.

C’est aussi, sans compter avec l’histoire, la vraie, qui nous amène tout doucettement vers 1789, avec les conséquences que tout le monde connaît.

Celui que tout le monde appelle désormais et  amicalement le « Schnecke » est loin de se douter de ce qui l’attend !

Ses ennemis imaginent que le seul moyen d’anéantir  Schnecke est de l’isoler en lui faisant perdre ses amis et compagnons attirés par la bonne ambiance qui règne ici.

A force d’intrigues, ils finissent par obtenir de Louis XVI, l’interdiction de dépasser le 25 km / h sur les terres de Lotharingie, de faire des fêtes qui durent au delà de minuit et la consommation de plus de huit litres de cervoises par personnes.

Schnecke n’en a cure et continue, malgré les menaces, à mener grand train et bonne vie. Les courses sont de plus en plus nombreuses, les fêtes se succèdent à un rythme endiablé….

La population locale, surprise par sa réaction et fière de son baron, l’a surnommé 

« Schneckeffifi » parce que Schnecke fit fi des ordres du roi.

On ne défie pas sans risque un souverain.

Ce qui devait arriver arriva. Un jour de janvier 1786, vers 19 heures 28, un sorcier, déguisé en chevalier templier parvient à pénétrer au château et à approcher Schneckeffifi.

Se dévoilant il le menace :  « Renonce à provoquer notre souverain, renonce à cette vie de débauche, renonce à tes amis ou il te sera fait mauvais sort »

Schneckeffifi part dans un immense fou rire, sort son épée et au moment où il va frapper le sorcier, celui ci prononce une formule magique et le transforme en bûche…. qu’il jette par dessus les remparts du château……..

Les recherches effectuées par ses amis, les paysans, bref, tous ceux qui ne veulent croire à la disparition de leur ami, n’aboutissent pas.

Petit à petit, Schoeneck devient désert, sous les yeux de Schneckeffifi, incapable de réagir et en proie aux pires angoisses.

La sorcière Témoicka qui a eu vent de la disparition de Schneckeffifi se précipite à Schoeneck. Il ne lui faut pas longtemps pour retrouver cette bûche qui gît au pied des remparts qui se délabrent.

«  Mon pauvre ami lui dit – elle, le sort qu’on t’a jeté dépasse mes pouvoirs actuels. La seule chose que je peux faire pour toi, c’est te donner la voix. Mais méfie toi, une bûche qui parle ça peut surprendre et parsemer ton avenirs d’embûches…Il va te falloir du temps pour retrouver tes amis et qui sait, forme humaine. Prend ton mal en patience, l’avenir te réserve encore de nombreuses aventures surprenantes… »

To be continued.

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Commentaires
K
mon grand pere m en a parlé, d une légende sur<br /> Dougumézzi ou doméguzzi ?jséplu!!,<br /> Dannakrappen ,<br /> <br /> et mème un francoé<br /> <br /> et un philoutri (umph)<br /> <br /> des chevaliers fous<br /> <br /> mais o combien attachant<br /> <br /> comme nous les MOTOSAPIENS<br /> <br /> <br /> ca c est bon hein
Répondre
L
Voila enfin le fin mot,BÛCHE,je me suis toujours demandé pourquoi l'on mange de la bûche a noël c'est en souvenir des fêtes grandioses de notre ami SCHNECKEFFIFI.
Répondre
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  • C'est la vie d'un groupe de motards de Moselle / Est issus des années 70/80 et d'aujourd'hui: les Motosapiens. Une aventure commencée pour certains en 1968 et qui se poursuit avec le même esprit motard...
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