ENFIN le Voilà
Né le 3 Février 1935à Shepparton, Australie
Jack Findlay nous a quittés au printemps 2007, sans palmarès exceptionnel, ce pilote Australien des années 1960-1970 occupe une place de choix dans le cœur des amoureux de la course moto. Il reste le héros sans moyen qui a fait trembler Agostini
Le Héros du Continental Circus
Des onze pilotes australiens de la catégorie reine des Grands Prix motos, Jack Findlay tient une place à part. Immortalisé en 1969 par Jérôme Laperrousaz qui a fait de lui le héros de son film * Continental Circus *
Jack demeure l’éternel privé se battant avec des petits moyens contre la star Agostini et sa MV Agusta. Il quitte l’Australie pour l’Europe. Il laisse tomber son emploi à la banque d’Australie et s’embarque en 1958 avec sa femme, une 350 Norton et 25 livres sterling pour l’Angleterre.
Il trouve du travail chez BSA, puis Dunlop, et réalise son rêve en s’alignant au départ de son premier Grand Prix, sur le circuit mythique du Nürburgring.
Il vit dans sa camionnette et ** court le cacheton ** de circuit en circuit comme tous les pilotes de l’époque. Chaque week-end est endeuillé par son lot de tragédies, à cette époque il faut être chanceux et solide pour faire carrière en moto.
Il remporte sa première course au Mans en 1961 et son premier Grand Prix dix ans plus tard, le 14 août 1971 en Ulster. Ce jour marque la première victoire pour Suzuki et surtout pour un moteur 2-temps en catégorie reine.
L’australien fait une rencontre déterminante avec l’Italien Daniele Fontana. Les deux hommes partagent une passion pour la technique et s’associent pour travailler sur la 250 Bultaco et la 500 Matchless de Jack. Le tandem fonctionne et les résultats suivent
Une Moto d’usine, mais c’est trop tard
En 1966, Findlay se classe 3èm du Championnat du Monde 500 derrière Hailwood et Agostini. Deux ans plus tard, il devient Vice-champion du Monde derrière l’intouchable MV Agusta du roi Ago.Pour beaucoup l’Australien est, cette année là, le véritable vainqueur. Sur une Norton ou une Matchless, Jack monte six fois sur le podium et devance le Hongrois Marsovszky.
Au milieu des années 1970, Jack Findlay a quelque vingt-cinq ans de carrière lorsqu’il décide de continuer à courir par ses propres moyens. Il se maintient alors parmi les dix meilleurs pilotes du monde au guidon de ses Yamaha privées
En 1973, l’Australien se voit enfin proposer une Suzuki officielle qui lui permet de se classer 5 èm du Championnat du Monde
Deux ans plus tard Jack décroche le trophée FIM 750, il est le héros d’un temps ou les pilotes carburaient avant tout au plaisir et au goût de la liberté, il reste une figure emblématique des paddocks. Toujours souriant et motivé pour donner le meilleur de lui-même
Jack Findlay a consacré toute sa vie à sa passion pour la course moto. Pilote privé d’exception il réussira sa reconversion en devenant Directeur Technique des Grand Prix cinquante plus tard
Il s’offre une retraite méritée chez lui, en Australie, ou il finit ses jours quelques années plus tard, à l’aube de son soixante-douzième printemps